Sandro Penna

Je vais vers le fleuve sur un cheval
Qui lorsque je pense un instant un instant s’arrête aussi

Io vado verso il fiume su un cavallo
che quando io penso un poco un poco egli si ferma

Autoportrait #1

#2357

#2356

ils ne sont plus
compter en moins
pour chacun d’eux
un vide : forme

#2355

je dis beau et comme l’aimant
d’autres mots jusqu’à la pensée 
en pluie m’étouffent et les images
instituent des cadres et excluent
un pas reviennent les sordides 
murs failles ronces gris sans noms
mais à peine courbe la ligne
dans l’aube de ton sein : beauté 

#2354

#2353

#2352

les lampes sont allumées
cages ouvertes vides au parc
la tempête peut venir 
lumière tu tombes nue

Oloé du 28/01/22024

minutes de la multitude #59

Un visage rond, enfantin presque, lointain, m’attire par le rouge  des lèvres, la rencontre de nos regards, même si je ne distingue pas les yeux. Je me retourne : un homme en treillis de camouflage.

L’avant-dernier arrêt. C’est déjà la ville. Les demi-riches montent et restent debout. Ils frôlent les pauvres assis et endormis.

Celui qui parle seul et haut sans que personne ne le regarde, ivresse ou folie, est-il différent de celui qui sur le siège d’en face écrit sans être lu ?