
le drap a bu l’air
rien ne tranche
une
main donne le silence
delta tourné au ciel
Écritures
le drap a bu l’air
rien ne tranche
une
main donne le silence
delta tourné au ciel
Phases événements demi-voltes
Ellipses centaures prolepses cercles voltes
Élisions masques détails fuites instantanés
Comparaisons déplacements hyperboles explosions
Pointes quatre-coins passages câbrements
Colin-maillards figements torsions aspotrophes
Équerres saute-moutons voilements ocelles
Véroniques thmèses écarquillements mimétisme
Pointes glissements synecdoques pas-de-deux
Grands-soleils jeters saluts quartes moues
Quart-de-tour supposition premiers-quartiers métonymie
Septimes paris grands-écarts bluffs ombres chinoises
Qui tendent à l’orateur sous son silence la figure
Vous appelez ça comparaison ?
Il faut penser le fauve et l’ici jusqu’à les confondre. Le fauve est ici. L’ici est fauve. Ou bien, l’ici est le fauve. Non pas l’illumination, mais la dévoration. Regarde l’érection du lampadaire, le lac de la table. Ils te verront mort dans la faille d’un instant et continueront de taire. Se retourner est vain, tout comme s’arracher la peau croyant débusquer la peur sur son envers. À se découper en cubes, nul ennemi serait offert à la lumière. Imaginez dents, regard fixés, ronds ou amandes. Voici le conte qui fait oublier la fourrure douce, celle qui devenue boule de poils étouffe depuis la gorge. Le mot distrait.
Ne pas trop charger le ciel qui descend vers toi, que sa douceur lentement s’habitue à tes brusques incartades, tes cris, ta fuite qui le pétrifie. Le laisser couler en toi parce qu’alors les bornes se sont évanouies. Tu ne sais pas si c’est monter ou descendre, comment saurais-tu, vacillant, au bord de cette saisie ?
L’immense n’est en toi qu’une scorie d’un feu bref, que ces cahots de la route – mais c’est toi qui la construis de tes pauvres mains, route comme une trace d’ongle sur la chair !
Comment saurais-tu ce ciel si tu ne portais en toi l’insuffisance, si tu ne rapetissais, si tu n’étais cet élève appliqué qui vient prendre rang le plus humble, inaperçu, qui devient cette scorie…
On te pousse sans ménagements hors de la route, les rires te basculent ? Qu’importe ! Ils fleurissent en toi que le ciel te reconnaisse là, au toucher ; qu’il te nomme, que tu t’écroules dans cette mare de ciel avec l’assurance de ta validité, avec ton seul visage de poussière. Qu’ainsi s’accomplisse la réconciliation.