Tu es celui qui éprouve la largeur de l’escalier, qui sait deux marches dans le seul instant étiré. La tâche serait de lever une carte, celle des failles et des crevasses, des allées formant les labyrinthes bétonnés, celle des feuilles frôlant l’immobilité, celle d’une forêt vierge de tout langage. Il y aurait un œil à inventer pour dépasser l’image, pour sortir le combat de l’invisible.
Catégorie : Samedi fasciste
Samedi fasciste #13
Tu as dit, tu as fait retour : l’issue était illusoire. Ce qui est espéré est une répétition, une forme à appliquer sur les heures, les espaces. Une lampe entre le mur et toi. La chambre : hypothèse.
Samedi fasciste #12
Il y a une forme pour toi. Tu penses à celle de la fin, mais la porte qui s’ouvre est identique pour tous et sans gardien. Vol, chute : l’acte de rejoindre.
Samedi fasciste #11
les courbes sont sur tes images, les images sombres qui reviennent au jour, les images qui ne restent qu’en moi, les courbes de la lettre c et des ses mots, les images sans visage de toi, pensée nue sur le marbre sale
Samedi fasciste #10
Tu crois que la lutte est dans le nombre : prisonnier de la forme.
samedi fasciste #9
victoire : moisissure
aboutissement : n’avoir gravé qu’une lettre
Samedi fasciste #8
à combien de centres échapper encore ?
Samedi fasciste #7
Descendre, t’enfoncer. La vase du rêve, toute silence.
L’horizon est juste au-dessus de toi : c’est l’absence de ciel.
T’ériger pour parcourir.
Samedi fasciste #6
(Tu y étais, tu y es.)
Le mot île est un centre, puis devient question: où est le dehors? quand es-tu perdu à l’intérieur? quelle est la pente du gué?
Instituons en jeu la frontière.
Samedi fasciste #5
immobile au bleu l’oiseau
l’ailleurs encore
rondes tes lèvres sous la ronce