du temps il y en aura toujours trop
espace gris refroidis d’automne
écrire est frissonner au matin
les romans parfaits vastes posés
des pas des portes pas l’autre le voisin
roucoulement moteur au ralenti
il y a des mots pour chaque cri
même pour la chute la fin
Catégorie : Inégales
#201
#192
est-ce à dire
quand elles ont débarrassées
que les tables du bar sont vides
que le vide est sur elles
que ce vide est le même
qui est est entre les feuilles
qui s’agitent dehors à l’été
que le vide en moi soudain
quand une femme demande
que penses-tu maintenant
que le vide ourlé de lumière
qui sur les choses est extase
que le vide entre les mots
qui fait sens ou perte
que le vide de la tasse bue
qui est reposée sur la table
#175
longue amande
lame presque
entre tes cuisses
donne à voir
le damier vide
tu seras Y
pour moi
Saison de l’être
L’été est un instant
L’automne l’éponge
L’hiver une plaine
Le printemps le souffle
#139
entre nous et le rien
indifférent l’air
nous sommes frôlés
encore frôlerons
réalité un rêve
décevant – plénitude
dans le couloir vers moi
tu me dépasses
je te regarde – châle
Frileuse, ton âge: le mien
parallèles les univers
dansent aux vitres
#138
onze choses items vers à conserver
gouttes d’écume seront taches grises
d’autres jours semblables à défaut
d’être identiques absolument
les pétards puis le silence
imposant à nouveau seul
sel sur la route non sur les lèvres
en bas de page des lignes encore
#125
c’est la fin encore et je resterai
même après avoir oublié les noms
seul différent jusqu’à
être aussi sable et eau
#124
des filles de la sapience
en robes noires longues
sur les désertes esplanades
nous ne sauront pas les larmes
elles ne troubleront ni l’onde
ni la tourbe du rêve
dans le retour du souvenir
seront moins que le vent
pourtant à jamais l’oubli
des jours répétés à l’envi
#117
Lis – sans égard pour l’ombre
Lis – enveloppe du temps
Lis – au fleuve
Lis – seul en absolu – frère
Lis – poussière aux noms
#110
ton nom dans la pluie
ta main dans le rêve
ton râle dans l’oubli
ton ombre dans l’amour