Catégorie : Inégales

#242

sur le parking du bord de nuit
qui a laissé ses phares allumés
pour que la pluie soit vue

#239

écris ce que tu as déjà écrit
une fourmi sur ton journal
combien mortes sous le doigt
est-ce la même encore encore

#232

on
voudrait chansons
sans mots

trois ou quatre
trébuchant de l’amitié
répétant

des pas qui
ne portent pas
hors de la chambre

garder
matin et hiver

#226

aller ce serait le mot enfin
gravier silencieux au pas lent
l’hiver du ciel pur l’italie
tour pesé rien ne pèse plus
les regrets sont des rêves

encore

un pas

retrouver

flaques et mousses
tableaux de bitume
une cloche grêle

et un pas

#224

pendant que j’écris
de l’autre côté de la vitre
un homme prend ma poubelle
la vide et la repose
voià le poème

#219

comme ils sont enfants ils dorment

main tenue comme

souffle compagnie jusqu’au seuil 

je les regarde la lumière est encore là 

pour moi le mur nuit est son envers

#215

l’univers est fait de cordes
elles se balancent à la porte du bar
en l’absence de tout vent
les nouvelles sont sur la feuille
elles n’ébrèchent pas le temps
je suis dans le paysage
(ciel sans mouette)
à côté de la tasse vide
à une goutte de café près

#208

tu es sur ma main
gauche comme notre étreinte

parfum ta pluie
jusqu’à l’eau qui efface

absence pleine : désir

#206

il est un temps hors des rives
celui de la faille et celui du plateau
surplombant dans le ciel d’hiver net
celui où tu es deux sans miroir
celui où tu surviens à la musique
celui de la nuit posée hors forme
que l’on ne quitte qu’en distraction
celui où tu sombres en joie
celui de la fin aux arêtes vives
celui où le passé est à nouveau
réel comme la flamme sur la peau
celui de la pluie qui immobile est
celui du rêve qui reste au jour
il est un temps encore passé