il est un temps hors des rives
celui de la faille et celui du plateau
surplombant dans le ciel d’hiver net
celui où tu es deux sans miroir
celui où tu surviens à la musique
celui de la nuit posée hors forme
que l’on ne quitte qu’en distraction
celui où tu sombres en joie
celui de la fin aux arêtes vives
celui où le passé est à nouveau
réel comme la flamme sur la peau
celui de la pluie qui immobile est
celui du rêve qui reste au jour
il est un temps encore passé