La cave: carrée. Au centre du sous-sol, sans fenêtre. Des étagères devant tous les murs. Ce qui est rangé, ce qui est en réserve. Les deux caisses de bois remplies de pomme de terre. Les cubes de bois des enfants grandis. On tiendrait à trois debout et serrés dans l’espace libre. En sortant, la bouteille de gaz bleutée et au-dessus le téléphone de bakélite. À main gauche, le garage, le tas de bois, le poste à souder, le congélateur allongé, la porte n’est pas fermée à clé pendant toute la journée, ou alors la clé est dans le jardin, sous un pot à fleur retourné. À main droite, le couloir des chaussures, une autre porte et l’atelier: les établis, les étaux, les vis, la sciure, l’odeur de graisse, la citerne contre le mur, et jamais l’espace en dessous ou derrière n’a été vu, l’évier pour l’impur, et à main gauche, la chaudière, tirer la porte, le foyer est assez grand pour accueillir un enfant, vide excitant les flammes et au-delà, l’espace pour rien, le plafond comme ailleurs nu, les travées de béton et entre elles les parpaings, pourquoi ne tombent-ils pas, et les fils pour pendre le linge. Au fond de la pièce vide, traversant le mur, la chambre aux deux lits, l’armoire et sa glace, et comme ailleurs, un vasistas, long et étroit, en hauteur. À main gauche, tirée la porte, un passage entre le mur et l’escalier, et dessous tous les livres des enfances rangés. En face de la porte exactement, c’est le noir. L’escalier mène à l’étage mais il y a une porte en haut.